vendredi 20 janvier 2012 à 20h30

Projection du film "Fumel, de feu, de fer, de rock"

Fumel, de feu, de fer, de rock de Jacques Mitsch et Jean-Christian Tassy (2006 - 52')
vendredi 20 - 20h30 - salle des fêtes - Lostanges, avec le Foyer rural

À l'heure de la mondialisation généralisée, à l'heure des délocalisations industrielles en tout genre, ce film fera l'autopsie d'un processus irréversible en essayant de comprendre comment, à Fumel (Lot-et-garonne), une usine de 3 000 ouvriers en 1970, est aujourd'hui en situation de survie avec ses 480 rescapés qui tentent de reprendre en main la gestion administrative et comptable de leur usine.

Et comment parler de Fumel sans parler de Rock ? Fumel fut dans les années 80, la capitale du Rock français : des dizaines de groupes, plusieurs salles de concerts dans la ville, le premier festival Rock français contre le racisme.

Note du producteur :

« Une entreprise, 386 patrons » par Philippe Baqué ( l'Humanité le 16 avril 2005, extrait)

« L'aventure exceptionnelle de ces salariés est l'aboutissement d'une longue histoire. En un siècle et demi d'existence, l'usine a totalement dominé l'économie et la vie sociale de Fumel et de son environnement rural. En 1970, alors propriété du groupe Pont-à-Mousson, elle employait plus de 3 000 personnes. Depuis, les différentes restructurations ont élagué ses effectifs et réduit ses activités malgré les luttes acharnées des salariés. Le coup de grâce aurait dû être porté à l'usine en 2003, quand son propriétaire d'alors, l'Union des banques suisses, envisagea de déposer le bilan, suite à de sombres opérations financières. Le dernier carré des salariés, 386 personnes, s'y opposa. Les syndicats, le comité d'entreprise et un cabinet d'experts proposaient alors un plan de reprise alternatif, fondé sur un actionnariat partiel des salariés et la venue d'un repreneur, actionnaire majoritaire. Le tribunal de commerce donna son accord, malgré le désengagement d'une banque censée soutenir le projet. Fumel Technologies fut créé avec 150 000 euros de capital et avec des actifs industriels et un stock acquis pour 3 euros. En octobre 2004, les salariés se séparaient de l'actionnaire majoritaire, soupçonné de préparer la délocalisation de l'usine en Chine, et rachetaient ses parts. »